… qu’on est heureux d’avoir trouvé. En voici un de plus qui, parmi les nombreux ouvrages de la médiocrité ambiante, a le mérite d’exister ( Qui a dit vieux c… ?) .

L’auteur est Jean-Claude Castex et l’ouvrage, Dictionnaire des batailles terrestres franco-anglaises de la Guerre de 7 ans, a été publié aux éditions PUL (Les Presses Universitaires de Laval, au Canada) . Classées alphabétiquement, l’auteur nous présente une à une les batailles de ce conflit aujourd’hui oublié par nombre d’entre nous. Les sièges, les batailles rangés, les coups de mains sont présentées d’une manière commune : date, lieu, contexte, chefs en présence, effectifs angagés, stratégie ou tactique, résumé de l’action, pertes, conséquence de la défaite et sources-lectures. Bien sûr certaines batailles sont plus détaillées que d’autres suivant leur importance cependant, l’auteur étant canadien, on y trouve en grand nombre les combats du nouveau-monde. Certains articles sont accompagnés de plans et d’extraits de textes contemporains à l’évènement décris. On trouve également en annexe le traité de Paris de 1763.

Alors pour nous les joueurs que pouvons nous en retirer ? Tout d’abord j’ai beaucoup appris sur de nombreuses batailles qui étaient pour moi totalement inconnues ( vous connaissiez vous le siège de l’Ile aux noix ?), ensuite, pas mal de plans sont, je le pense exploitables pour la mise en place d’une partie. En ce qui concerne les effectifs, c’est souvent très général et on ne trouve pas vraiment de détails régiments par régiments. Les coups de main peuvent être bien exploités pour des parties d’escarmouche ou une adaptation Lotow-Alamo pour la période. Au total, un livre que je vous conseille (Stéphane si tu me lis, vas-y c’est sympa) et d’ailleurs j’ai commandé le second du même auteur sur les batailles navales de la même période (Ah les Langton !!! Non, il ne faut pas…) . Maintenant, je file chercher mes Baccus pour voir ce que je peux faire…

Le jeu d’Histoire se nourrit de figurines, certes, mais également d’Histoire. Or pour se mettre dans l’ambiance, rien de tel que de retourner aux sources de celle-ci.

Alors que vais entamer à mon tour la lecture de « Moi, Hannibal… » de Giovanni Brizzi sur les conseils de mon ami le Psilète bavard , cela me donne l’occasion de vous parler d’une collection d’ouvrages parue aux éditions des Belles-Lettres, célèbre pour nous fournir une riche bibliothèque d’ouvrage grecques et latins en particulier.

Justement, c’est dans cette réserve de textes que les auteurs des trois ouvrages suivants ont puisé leur matériel.

Le premier dont je vais vous parler est l’oeuvre de Jean Malye. « La véritable histoire de Carthage et d’Hannibal » est un ouvrage de 592 p., donc nous avons de quoi lire, n’est rien de plus que les meilleures pages des auteurs classiques que sont Appien, Tite-Live et Polybe. Ces extraits sont bien sûr mis en valeur par les commentaires de l’auteur. Mais quelle richesse !!! Les textes sont de véritables moyens de nous mettre dans l’ambiance. Nous traversons les Alpes avec Hannibal, nous combattons à Zama et à Cannae aux côtés des légionnaires ou des Scutarii. C’est donc un ouvrage à conseiller à tous les amoureux de l’Histoire nue, brute avec toutes ses qualités et ses défauts lesquels sont heureusement atténués par Jean Mabye.

Dans la même collection, existe également « La véritable Histoire de Sparte et de la bataille des Thermopyles » présentée par le même auteur.

Si cette bataille ne représente pour vous que le film « 300« , passez votre chemin. Ici, c’est la véritable histoire de ces 300 spartiates qui ont tenu tête aux milliers de Perses qui nous ait conté. Et par les meilleurs auteurs Hérodote, Eschyle Lysias, Xénophon et Plutarque.

Le troisième ouvrage paru dans cette collection ( en réalité le deuxième chronologiquement) interressera les amoureux de la République romaine et du grand César.

Caius Iulius Caesar, voilà un propagandiste de premier plan. Comment faire sa réputation en 10 leçons. Bon c’est sûr ce n’était pas un manchor non plus mais cette « véritable histoire de Jules César » remet quelques vérités en place. La guerre a bien sûr une large place dans les textes proposés d’où l’interêt qu’il peut nous apporter.

Enfin, la présentation de cette collection se termine par le premier livre parue : « La véritable Histoire d’Alexandre le Grand »

A 33 ans il était à la tête d’un empire, et pas un petit puisqu’il allait de la Grèce aux portes de l’Inde. Cet Empire fut constitué à la force du poigné et au fil de l’épée. Ici aussi, nous les joueurs de figurines pourront trouvé matière à enrichir notre imaginaire quand sur nos tables nous recréons Arbèles ou Gaugamèles. Les récits sont vifs et imagés.

Donc au total, une collection à suivre. Et lorsque vous achèterez votre prochaine armée, n’oubliez pas de prendre, aux côtés de vos figurines et de vos ospreys, un ouvrage de source comme ceux-ci.

Souvent, on regarde les passionnés d’histoire napoléonienne comme des personnes curieuses, refermées sur leur passion et intransigeantes. Et alors quand on parle de joueur d’Histoire sur la période napoléonienne, je ne vous dis pas tout ce qui se lit. Pourtant, il n’y a pas me semble-t-il, plus d’integrisme pour cette période que pour la deuxième guerre mondiale ou la guerre de sept ans. Par contre, nous avons la chance de posseder pas mal de sources uniformologique pour cette période qui reste l’une des périodes phares de l’histoire nationale (en bien ou en mal, chacun son opinion).

Pour ceux qui n’y connaitrait pas grand chose, j’ai trouvé au détour de ma balade en librairie, un petit ouvrage sympa et assez simple qui pourrait être utile aux novices. Son titre « Les soldats d’Empire au quotidien » par Jean-Pierre Mir aux éditions Archives & Culture, collection Vie d’Autrefois ( ouf avec ça si vous ne le trouvez pas…).

L’ouvrage est construit de manière interressante :

- une première partie présente le cadre générale à travers de grands thêmes comme la conscription, les bivouacs, la remonte, la marche, les loisirs, la desertion etc …Chaque thême est presenté en deux pages : la page de gauche etant consacrée à la présentation de l’historien et la page de droite à quelques illustrations et surtout des extraits de memoires des contemporains.

- une deuxième partie de l’ouvrage est consacré aux campagnes militaires. Pour chaque année il y a trois double-page qui suivent le même principes qu’indiqué ci-dessus ( à gauche, le texte de l’historien, à droite les documents) : une pour le fantassin, une pour le cavalier et une pour le service de santé ( à deux reprise s’ajoute une pour le marin en 1805 et une pour le gendarme en Espagne).

Je trouve cette pratique très interréssante même si cela fait quand même répétitif. mais au moins pour chaque catégorie on peut suivre l’évolution au cours des années. Un critique peut-etre serait à faire au niveau des illustrations qui sont malheureusement toute en noir et blanc là où les couleurs des uniformes auraient mérité davantage d’attention. A noter également quelques coquilles sans grande gravité.
Alors quelle utilité pour ce livre et pour qui s’adresse-t-il ?

Tout d’abord à ceux qui aime voir comment le soldat vivait. On est au coeur du quotidien dans toute sa cruauté. A ceux également qui souhaitent un livre assez court où il pourront trouver un peu de chrôme historique. Par contre ceux qui n’aiment que la precision uniformologique, organisatrice peuvent passer leur chemin.

En tous cas, c’est un livre que je recommande. Allez, je file le terminer, il me reste encore quelques campagnes.