A défaut de vous montrer mes peintures, je continue à vous faire profiter de mes lectures. Le titre de l’article ne correspond pas à l’une de mes volontés profonde mais au titre d’un petit livre sympa de Jean-Louis Vissière publié en poche aux éditions Labyrinthe.
Dans cet ouvrage l’auteur a eu la bonne idée de relater sous forme de nouvelles les diverses tentatives d’assassinat contre la personne de l’Empereur. On a donc des récits très divers depuis celui, pour les plus connus, d’un jeune exalté allemand (l’attentat de Staps) ou d’un futur moine exilé aux Etats-Unis (attentat de la rue Saint-Nicaise particulièrement horrible). Au total on constate que Napoléon a suscité des volontés de meurtres de tous bords : chez les jacobins, chez les royaliste, chez les nationalistes et même après son exil sur l’ile de Saint-Hélène il suscite encore des tentatives pour le faire rejoindre l’outre-monde. C’est pas une vie, ma brave dame.
Un livre à lire même si la période n’est pas votre tasse de thé ( oui, oui, Walktapus, tu pourras même t’identifier à tous les personnages parricides) .
Le titre m’a fait peur, je suis un garçon si sensible
..
Bon, c’est bien les bouquins mais la peinture, Nico, LA PEINTURE !!
Dis-donc, ça va bien de m’identifier à des assassins !
Par contre, je m’identifierais volontiers à Louis Fruchart mon « pays », sauf qu’il était un peu trop royaliste pour moi
Mais non, c’est juste un clin d’oeil connaissant ta passion pour le napoléonien
Fais gaffe, Thierry, si tu lui parle de peinture tu vas te faire traiter de gestapiste !! ;o)
)
Faut le laisser venir à la chose doucement, sans le brusquer. Le Nicofig est un petit être sensible qui s’effarouche facilement.
On les aura mérité ces photos de figurines peintes
Bonjour Nico,
Pardonne ma curiosité, mais « Jacobins » et « Royalistes » pour la période concernée (1798-1821) je comprend bien, alors que « nationalistes », là je ne vois pas
Bonjour Marc,
et bien c’est en particulier certains fanatiques allemands qui pensaiten que Napoléon oppressait leur nation. Il fallait donc la liberer de la présence des troupes française par exemple en assassinant le premier d’entre eux ‘exemple de Stahl). En fin de compte, l’armée napoléonienne (après les armées revolutionnaires) ont apporté guerres et destructions sur les territoires étrangers mais egalement les idées républicaines et certains idéaux revolutionnaires. Or les peuples conquis (à la suite de philosophes et litterateurs comme Hegel, Schiller, Goethe), ont réutillisé ces idées contre leurs occupants. Aucune reconnaissance.
Merci du renseignement !!!
Aujourd’hui ne les qualifierait-on pas « d’indépendantistes » ?
Mais le terme « nationalistes » est-il contemporain (de Napoléon), ou relève t-il d’un vocabulaire historiographique plus récent ?
A propos de « reconnaissance », certain on rappelé récemment l’influence de Napoléon dans le rétablissement de l’esclavage au Antilles, mais sa décision d’abolir l’Inquisition en Espagne semble avoir moins attiré l’atention.
Résistant ?
Oui plutôt résistant. Le terme indépendantiste est pour moi plus lié à une longue occupation d’un territoire que la metropole considère comme sien. La conquète de la periode napoléonienne etait bien trop recente pour que les territoire soient vraiment assimilé.
Pour le problême du retablissement de l’esclavage, cela est exact mais le dire de cette façon malheureusement simplifie grandement les choses et les fait apprehender avec des conceptions du XX°s ce qui en fait un anachronisme.
Pour avoir vécu quelques années aux Antilles, je peux te dire que les autochtones ne portent pas Napoleon dans leur coeur. En Martinique, la statue de Joséphine (installée par Napoleon III) a été décapitée et maculée de peinture rouge il y a quelques années. Depuis, personne n’a songé à la remettre en état. Interrogé là dessus quelqu’un m’a répondu: « T’as vu beaucoup de statues d’Hitler à Jérusalem ? »
))))))))))
En fait en Martinique, les planteurs ont livré l’île aux anglais avant l’abolition de l’esclavage, donc il n’a jamais été rétabli (vu qu’il n’a jamais été aboli ;o)). Par contre en Guadeloupe, ça été une tragédie. Les anciens esclaves étaient pour beaucoup devenus soldats et officiers de l’armée française (et s’étaient battus contre les anglais). On a envoyé des troupes contre eux et, acculés, ils ont préféré se faire exploser avec leurs réserves de poudre plutôt que de rendre et redevenir esclaves.
J’aime pas la façon dont certains groupes reprennent tout ça aujourd’hui pour faire aboutir certaines revendications, ainsi que les mea culpa à tout va de notre gouvernement à une époque, mais c’est un épisode de notre histoire qu’il faut connaître.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, mon cher Siaba.
Je pensais a un truc pour animé un peu ton blog, plutot que presenté un livre complet, presente le chapitre par chapitre…^^
Ok je suis nul, ou est la sortie ? Ah Merci.
Chien sauvage
Pfiouuu !!! En plus ce n’est pas moi le plus à la bourre.
Chez Nicofig, il faut faire durer les sujets.
Il y a un truc qui m’intrigue sur ce bouquin, c’est la couverture. C’est sensé représenter quoi ?
Sinon – droit de réponse pour apparaître dans le sujet – je ne suis pas particulièrement anti Napoléon, mais aux yeux de n’importe quel wargamer napoléonien, la moindre petite critique de Son génie est un blasphème. On entre dans le wargame napoléonien comme on entre en religion. Plus question de mettre en doute Son génie, Sa gloire, Son intelligence, Sa postérité, Sa vision, Son amour de la paix (ça, c’est pour le beyoutage, qui a toujours ce côté humoristique qui nous aide à le supporter). Pire ! Il a été empoisonné et ils ont maquillé Sa mort, ce qui achève de Lui donner une destinée christique.
Si quelqu’un ose faire la moindre critique, il est systématiquement accusé de « pensée unique ». Je ne sais pas trop ce que c’est, mais ça doit être un péché inavouable
Tout ça s’accompagnant de haine envers les Anglais qui ont empêché l’unification de l’Europe sous le régime soit disant éclairé d’un ype qui voulait remplacer leurs monarchies héréditaires par Sa monarchie héréditaire ou celle de membres de Sa famille. Manquant totalement de logique, ils ne leur reprochent pas de s’être opposés à la tentative d’unification européenne de 1940.
Moi, je dis, longue vie à l’Angleterre, et au duc de Wellington, qui a finalement eut un effet plus positif pour la France que notre Ami. (J’adore Wellington dans Black Adder)
100% d’accord avec Siaba et Waktapus.
Un académicien qui doit peut-être plus sa célébrité à une émission radiophonique qu’à sa seule production littéraire
avait écrit un bouquin amusant sur Napoléon, « Le Feld Marechal Von Bonaparte ».
A déconseiller aux « Napoléonophiles » pur-jus, mais assez intéressant comme exercice d’Histoire-fiction
Hélas, toute tentative de réflexion et de remise en
perspective historique s’assimile souvent à un « match
pour ou contre » dans notre beaux pays.
A propos du sujet des Antilles Françaises (que je connais bien mal) j’ai appris incidemment que Toussaint Louverture lui-même avait été (petit) propriétaire d’esclaves.
Cette situation, compréhensible dans le contexte de l’époque (un noir affranchi ne pouvait s’élever dans la hiérarchie sociale qu’en devenant propriétaire d’esclaves à son tour), mériterait d’être plus souvent mentionnée.
1815 et le chute du 1er Empire a clairement mis un (gros) bémol à la position de « world super power » de la France, au bénéfice de la Grande-Bretagne, et ceci pour un siècle.
Savoir si notre pays en a bénéficié ou pas est une question que je ne tranche pas(peut-elle l’être ?), mais qui me semble effectivement la source d’une réflexion historico-politique intéressante.
Pour le terme « nationaliste » aux début du XIXème et ses éventuels synonymes, je me demande si le terme « patriote » ne correspond pas mieux aux dénominations en usage à l’époque.
Je vous propose une modeste définition du patriotisme et du nationalisme, pour rigoler :
Etre patriote, c’est aimer sa femme (mari, compagne, compagnon,etc…)
Etre nationaliste, c’est aimer celle des autres
Effectivement, Marc, la réalité de l’esclavage est plus complexe que ce qu’on connait souvent et ne peut être réduite à la seule couleur de peau. Entre les propriétaires blancs et les esclaves noirs s’est rapidement créé une troisième classe, celle des mulâtres (aujourd’hui on dirait « métis ») souvent libres et, à l’occasion, propriétaires d’esclaves. C’est sûr que la hiérarchie sociale était basée sur la couleur de peau mais le système faisait qu’un noir pouvait avoir des esclaves……
C’est pas politiquement correct de rappeler ça aujourd’hui mais ça a existé (et j’ai des exemples encore pires).
Pour le Napo, je rejoins Walktapus pour dire que les fanatiques de l’Empereur et leur grande ouverture d’esprit m’ont fait détester cette période (en figurine tout au moins).
Bien vu Siaba pour les « Napoleonides »
Remarque, certains « Wellingtonoides » ne sont
pas mal non plus
L’avantage, avec ma période de prédilection, la 1ère
GM, c’est que le risque de rencontrer des fanatiques
de Joffre ou de Nivelle reste faible
Il y a bien eu des admirateurs de « la méthode Pétain »
(y compris, voire surtout, dans des cercles politiques aujourd’hui inattendus) mais ceux-ci se sont fait de
plus en plus rares après un certain 10 Juillet
A+ et pardon à tous pour mes fautes d’orthographe
« Hénaurmes »
Ben que dire si ce n’est que j’abonde en votre sens. J’ai simplement une difference avec vous c’est que j’aime la periode napoléonienne en figurine et ceci car j’apprecie les beaux uniformes ainsi que les manoeuvres et les tactiques de l’époque. Nonobstant je ne suis pas un fanatique de Napoléon et reconnais volontier que cet homme fut un dictateur.
Pour répondre à la question de Denis, la couverture représente Napoléon, pensif, assis sur un rocher
Mais moi aussi Nico, j’aime les uniformes de la période
Napoléonienne
Même Napo, au fond, ne mérite probablement ni les torrents de louanges, ni les tombereaux d’invectives qui lui ont été adressés depuis 200 ans.
Il réunit historiquement deux handicaps majeurs, difficiles
à surmonter pour passer à la postérité comme le « type bien » :
1° Il a cassé la baraque aux Royalistes en Vendémiaire en les
empêchant de renverser et d’envoyer à la lanterne la bande d’avocats sans cause et d’aigreffins qui constituaient tout de même une bonne part du personnel politique du Directoire.
2° Il a coiffé en Brumaire la couronne de lauriers du
dictateur (au sens antique du terme) et rangé la Révolution,
son être suprême, ses temples de la Raison, et ses bonnets phrygiens au magasin des accessoires.
Il a conservé les départements mais a remis « l’infâme »
en selle pour un siècle.
Quand on a b… les deux camps politiques principaux
d’un pays, forcément, il est difficile de laisser un bon souvenir.
Avec le temps, chaque « camp » trouve plein de qualité aux types dont il révait tous les matins qu’ils soient écrasés par un autobus.
La Droite éprouve beaucoup de tendresse pour Jaurès, la Gauche déborde de respect pour de Gaulle…
Le voyou partageux et le conducator hautain sont devenus des références.
A celui-ci le « socialisme à visage humain », à l’autre « le courage de dire non »
Mais les traitres à toutes les causes (hormis la leur), ceux-là n’ont droit qu’à l’opprobe officielle.
Conclusion, à moins de mourrir flingué (Henri IV, Jaurès) ou lourdé sans ménagements (de Gaulle), il est difficile de durer
et d’être aimé (Louis XIV, Napoléon).